Pontal de Maracaipe (Porto de Galhinas)
Nous poursuivons notre route vers le sud avec, pour objectif, Salvador de Bahia dont la culture afro-brésilienne nous fait rêver.
A quelques dizaines de kilomètres au sud de Recife, la ville balnéaire de Porto de Galhinas est réputée pour ses plages de sable blanc bordées de cocotiers et ses piscines naturelles au milieu des récifs. Pour éviter une nouvelle fois l’affluence, nous nous dirigeons au sud de la ville vers la grande plage de Maracaipe où nous bivouaquons à quelques mètres de l’eau. C’est le paradis des surfeurs et les enfants s’amusent comme des fous dans les vagues. A cette période de l’année, la plage est quasi déserte, un bonheur !! Les piscines naturelles accessibles à marée basse au sud de la plage sont un terrain de jeu unique. Eau turquoise, fond de sable blanc, poissons multicolores …
Au sud de Porto de Galinhas, nous traversons des champs de canne à sucre à perte de vue. Les plages ont toutes des accès privés ce qui a le don d’exaspérer François !!! Comment peut-on payer pour accéder à la plage, aussi belle soit-elle?
Nous faisons halte à Tamandaré qui possède une magnifique plage de sable blanc et des récifs coralliens. Malheureusement, le seul accès gratuit à la plage se fait à partir du centre du bourg et nous décidons de poursuivre plus au sud en quête de solitude. Peine perdue, malgré le changement d’Etat et l’entrée dans celui de l’Alagoas, cette partie du littoral a été en grande partie privatisée et il est impossible de s’approcher de la mer en dehors des villes sans payer un droit d’entrée. Nous nous sentons privés de liberté et n’arrivons pas à apprécier ces plages réputées paradisiaques.
Nous passons la nuit dans Maragogi, un de ces villages balnéaires dont un mur de restaurants de plage masque la vue sur l’océan. Il est temps que nous quittions le littoral. Nous devenons difficiles à contenter et un peu exigeants, notre goût de « sauvagitude » (comme disent les enfants) paraissant incompatible avec la jouissance de ces belles plages.
Après un passage rapide à Maceio pour faire changer le câble de la boîte de vitesse d’ Ulysse qui tient sur sa réparation de fortune depuis Macapa, nous gagnons l’Etat du Sergipe et la ville coloniale de São Cristovão. Petite pause culturelle dans une ville dont le centre historique paraît abandonné!
Notre dernière plage brésilienne sera pour nous une belle découverte. Moins paradisiaque que les plages de sable blanc du Pernambuco et de l’Alagoas, la Praia do Saco a l’avantage d’être accessible et déserte. Les quelques belles maisons qui bordent la plage sont les résidences secondaires d’habitants de Maceio et restent vides pendant la semaine.
Nous arrivons dans l’Etat de Bahia le 11 octobre après 38 jours de voyage depuis notre départ de Guyane. Une boucle est bouclée. En juillet 2015 nous avions atteint l’extrême sud de l’état mais n’avions pu aller plus haut faute de temps, aujourd’hui nous revenons dans cette région dont nous avons hâte de découvrir les richesses culturelle et naturelle.