Nous n’avons malheureusement pas pris beaucoup de temps pour découvrir le Paraguay, pressés de gagner le nord du Chili et le désert d’Atacama. Une courte traversée de Ciudad del Este à Encarnacion ne nous en a donné qu’un bref aperçu.
Le Paraguay se partage avec la Bolivie le triste titre de pays le plus pauvre du continent sud-américain. Quatrième exportateur mondial de soja, le Paraguay est un pays qui vit de son agriculture, de la production d’électricité hydraulique et du commerce informel avec l’Argentine et le Brésil. Les villes frontalières sont de véritables centres commerciaux à ciel ouvert où s’échangent informatique, électronique, produits de contrefaçon en provenance de Chine…
Les immenses panneaux publicitaires pour les OGM et les pesticides qui nous accueillent dans le pays nous rappellent que tous les pays n’ont pas les mêmes questionnements que les Européens sur la question…
De façon un peu caricaturale, on pourrait dresser ainsi un portrait du pays : le sud, plus fertile, appartient aux grands propriétaires terriens d’ascendance européenne, tandis que la région du Chaco au nord est plus aride et cultivée par les guaranis, populations indigènes.
Dans la région frontalière avec l’Argentine et le Brésil, quelques missions jésuites plus ou moins restaurées valent le détour : Trinidad, Jesus de Tavarangue… Elles nous rappellent un épisode passionnant de l’histoire de la colonisation et la vision utopique des jésuites qui s’installèrent dans cette région.
Avant de quitter le pays, petite pause au bord du fleuve Parana à la frontière entre l’Argentine et le Parguay cette fois, et construction d’un bateau-récup baptisé Mansahki.