Après cette pause balnéaire prolongée, nous gagnons la culturelle Olinda dans l’état du Pernambuco. Jadis capitale de l’état, Olinda a conservé de magnifiques vestiges de cet âge d’or (XVIe siècle). Eglises arborant de beaux azulejos, monastères et couvents nichés au milieu des palmiers donnent à cette ville un charme désuet à quelques encablures seulement de la trépidante et moderne Recife.
Les pancartes qui nous accueillent à notre arrivée nous rappellent que la baie de Recife fut le théâtre de fréquentes et inexpliquées attaques de requins il y a quelques années et incitent encore à la prudence.

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Olinda est actuellement le lieu de résidence de nombreux artistes et les galeries d’art s’y succèdent souffrant malheureusement de la crise économique qui sévit au Brésil.
Nous faisons la connaissance de Habib et Valeria, un couple d’auteurs de livres pour enfants avec lesquels nous passons quelques heures enrichissantes. Ils nous parlent de la politique brésilienne notamment culturelle qui leur permet de vivre correctement en attendant la parution et la vente de leur livre, des différences idéologiques profondes entre le nord et le sud du Brésil, des difficultés d’accès aux soins médicaux et de leur qualité variable… Pendant que nous enrichissons notre connaissance de ce pays complexe, les enfants barbotent dans la piscine.
Le carnaval se prépare déjà et la batucada qui répète à côté de notre bivouac fait vibrer les vitres du camping car et nos entrailles.

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Notre expérience de Recife fut courte et triste.
Accompagnés de Habib, Valeria et leur fils, nous avions décidé d’assister à un festival de rock. Etant donné les durées de transport entre Olinda et Recife, Ulysse nous semblait le meilleur moyen d’accéder rapidement au site du festival. Malheureusement c’était sans compter sur les difficultés de stationnement ! Comme habituellement dans les villes brésiliennes, et la plupart du temps de façon officieuse, le stationnement est sujet à un pourboire à verser à celui qui s’est arrogé la surveillance de ce bout de trottoir. En échange, une relative sécurité, puisque quelqu’un jette un œil à votre véhicule en votre absence. Nous avions donc pris l’habitude de négocier et de payer le stationnement à notre retour (à un prix finalement bien inférieur à celui pratiqué dans les parcmètres en France). Ce jour là, étant donné l’affluence près du festival, les places étaient chères mais nous trouvâmes finalement un emplacement sur un terrain vague à quelques centaines de mètres de l’entrée du parc. Le « gardien » des lieux, peu aimable, insista pour que nous payions immédiatement, ce que nous refusâmes. Après avoir passé une grosse heure au festival, un peu déçus par le spectacle, nous revînmes au camping car. Au retour, plus de gardien et un camping car « visité ». La fenêtre de Sabah était arrachée, les placards ouverts mais rien n’avait disparu à part une basket de François dont la seconde se trouvait sur le lit de Sabah. Nous ne saurons jamais si nous avons été médisants mais ce fut vers le « gardien » éconduit que nos soupçons se tournèrent…
Finalement, plus de peur que de mal, les placards ont été réparés, la seconde chaussure de François retrouvée dans les fourrés sur place le lendemain mais les enfants ont fait quelques cauchemars et Sabah a insisté pendant quelques semaines pour que nous trouvions des bivouacs plus sécurisés…

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