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Carole Vallon

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Vendredi 26 juin Le retour dans la ville de Manaus et ses 2 millions d’habitants est difficile. Nous étions si bien dans la « sauvagitude » comme disent les enfants. Nous comprenons mieux Miguel qui préfère partir sur son bateau faire découvrir l’Amazonie que de rester dans son appartement en ville. Cette ville est vivante, bruyante. La coupe du monde de football de 2014 a permis de remettre les rues en état mais il reste tant à faire.
Nous passons tout d’abord à notre hôtel réservé ce matin même et situé à 2 pas du centre-ville.
Après une bonne douche, nous partons à la découverte de l’édifice emblématique de cette ville perdue au milieu de la forêt : le théatre Amazonas construit à l’âge d’or du caoutchouc en 1896 avec des matériaux venus directement d’Europe !! Il compte 700 places assises sous un plafond orné d’une fresque réalisée à Paris représentant une vue en contre-plongée de la Tour Eiffel . C’est tout simplement époustouflant et hors du temps et du lieu qui l’entoure.

Samedi 27 juin
Le lendemain, nous commençons par la visite d’un zoo géré par la brigade militaire spéciale dont l’ Amazonie est le terrain de jeu. Les animaux ont été confisqués à des braconniers ou retrouvés blessés… Nous observons ainsi capibaras, singes hurleurs, perroquets… mais aussi des léopards et des panthères noires. Moment agréable.


Nous retournons dans le centre-ville et déambulons dans les rues bondées pour rejoindre le marché municipal de style Art Nouveau construit à l’image des halles de Paris en 1880. Il abrite aujourd’hui quelques échoppes d’artisanat et de petits restaurants. Nous y déjeunons de produits locaux et en particulier de poissons succulents.


Nous observons ensuite sur les quais animés du port, les brésiliens s’extirpant des bateaux bondés provenant des villes implantées sur les rives de l’Amazone et du Rio Negro. C’est tentant d’en emprunter un et de partir découvrir cette région par la voie fluviale….
Une surprise nous attend lorsque nous rejoignons le véritable marché couvert, loin du style Art Nouveau, mais débordant de vie, de senteurs, de couleurs et de saveurs. Une caverne d’Ali baba !!! Poissons, fruits et légumes riches et variés, épices…. MMMMhhhhhhh !!!!
Le marché a les pieds humides. Le niveau du Rio Negro est tel que les rues alentours sont submergées par les eaux. Il faut peu pour recouvrir ses allées intérieures.


Enivrés de ces mets et fatigués de ce trajet, nous revenons à la place centrale à proximité du théâtre pour un repos bien mérité. Nous finissons la journée avec une visite guidée de ce dernier et découvrons la folie et la réussite de cet édifice emblématique de la ville.


Nous mangeons une pizza à la lueur de lampadaires art déco et les enfants ne demandent pas leur reste pour s’effondrer sur leur lit.

Dimanche 28 juin
Un réveil très matinal est nécessaire pour rejoindre l’aéroport. Ici s’achève cette superbe semaine riche en souvenirs, en rencontres et surtout qui ouvre à d’autres explorations de cette région, je l’espère….

Colonia se trouve au bord de l’estuaire du Rio de la Plata, en face de Buenos Aires. Sa taille humaine, ses ruelles pavées et son charmant quartier historique en font une escapade très prisée des Porteños (les habitants de Buenos Aires).

Nous y avons passé trois semaines très agréables!!!

Pendant le mois passé en Uruguay, nous avons décidé de mettre les enfants à l’école. Manao est enthousiaste, Sabah anxieuse et Naoki ravi. Cela leur donnera l’occasion de faire des progrès en espagnol, de découvrir l’école dans ce petit pays hyper accueillant et surtout de rencontrer des enfants!!

Aucune difficulté pour les y inscrire. Nous nous présentons un lundi matin dans une école choisie pour sa proximité avec le fleuve, au bord duquel nous allons pouvoir bivouaquer. La directrice n’est pas présente. Après avoir expliqué notre projet de scolariser les enfants pendant trois semaines, l’institutrice rencontrée nous dit qu’elle pense que ça ne posera aucun problème. Nous revenons le lendemain et rencontrons la directrice qui nous accueille à bras ouverts et même en nous faisant la bise…. Elle accepte immédiatement l’idée en nous expliquant que l’école est ouverte à tous et que la présence des enfants sera aussi bénéfique à ses élèves qu’à nos enfants.

Nous devons choisir entre la classe du matin ou celle de l’après-midi puisque le nombre d’enfants scolarisés ne permet pas des journées complètes de cours. Il nous faudra également des uniformes. Puisque nous ne sommes là que pour quelques semaines, les institutrices s’organisent immédiatement pour nous fournir des uniformes pour Manao et Sabah qu’elles s’arrangent pour emprunter. Pour Naoki, nous trouvons facilement la blouse réglementaire en ville.

Dès le mercredi, les enfants font leur rentrée scolaire. C’est la première pour Naoki qui est très courageux et nous quitte vaillamment à la main de sa maîtresse. Manao et Sabah sont anxieux mais se sont levés avec enthousiasme et étaient très heureux de préparer leur cartable la veille. Lorsque nous les récupérons à midi, les deux grands ont chacun un ordinateur prêté par l’école et n’en reviennent pas.

Chaque matin, les enfants sont accueillis avec un baiser et un mot gentil de la part des maîtresses. Le « Mi amor » fuse!! Ici, l’affection entre enfant et enseignant s’exprime librement.

Pendant que les enfants vont à l’école, nous en profitons pour nous balader dans le centre de Colonia à vélo. La ville est très agréable et nous prenons vite nos petites habitudes. Nous trouvons un accès internet gratuit au centre culturel, ce qui nous permet d’avancer un peu sur le blog et de faire notre déclaration d’impôt…

Très rapidement les enfants nous demandent s’ils peuvent rester avec leurs copains à la cantine le midi. Nous acceptons et apprenons ensuite que le repas est gratuit…

Nous bivouaquons pendant trois semaines au bord du fleuve. Quand ils ne sont pas à l’école, les enfants jouent sur la plage. Les couchers de soleil sont chaque soir à couper le souffle!!

Un jour, Gina, française installée à Colonia depuis de nombreuses années après avoir beaucoup baroudé, vient se présenter et nous offrir son aide en cas de besoin.

Nous prenons beaucoup de plaisir à l’écouter nous raconter sa vie. Photographe, elle a sillonné l’Amérique du sud, son appareil à la main pour témoigner des conditions de vie des populations indigènes. Elle est énergique, enthousiaste et généreuse. Elle se prend d’affection pour les enfants et improvise une séance photo à laquelle ils se prêtent avec plaisir.

En trois semaines d’école, et malgré la barrière de la langue qu’ils ne maîtrisent pas encore, les enfants se sont faits plein d’amis.

Les deux grands ont été invités à des anniversaires qui sont ici des événements très importants. Copains d’école et famille se mêlent pour une célébration joyeuse avec force châteaux gonflables, sodas, bonbons, gâteau à la crème (dans lequel l’heureux fêté se voit enfoncer la tête…).

La veille de notre départ et malgré une invitation tardive, nombreux sont les enfants à nous rejoindre au bord de l’eau pour une petite fête improvisée. Tir à la corde, roulades dans l’herbe, repas de crêpes… Les parents qui les accompagnent ont tous un mot gentil. On se sent très loin de la France et de sa réticence face à l’étranger. Ici tout paraît si facile!!

Le dernier jour de classe, nos enfants quittent l’école avec un cadeau de la part de leur maîtresse. La directrice nous offre un vase sur lequel est peint le nom de l’école. Nous sommes émus et ils le sont aussi, heureux d’avoir partagé ces quelques semaines avec nous. Quel accueil!! Quelle hospitalité!!

Le carnaval en Martinique, et dans le reste des Antilles d’ailleurs, est l’évènement culturel majeur de l’année. Il dure plusieurs semaines, on s’y prépare plusieurs mois à l’avance et les conséquences de ses débordements peuvent survenir 9 mois plus tard…
Au carnaval, tout est permis!! Les corps se dénudent, les hommes deviennent femmes et inversement, générations et populations se mêlent dans les rues pour faire LA FETE au son de l’enivrante musique antillaise.
Ici, la tradition du carnaval ne s’est pas perdue, inversion des rôles, inversion des genres, satyre sont au coeur des festivités. La dérision et la farce sont à l’honneur. On danse, on rit, on se grime, on se pare de ses plus beaux atours. Pas de limite à cette fête débridée!! On se libère des contraintes, on se défoule; les codes sont renversés pour une grande célébration populaire.
Au milieu d’un feu d’artifice de couleurs, on parodie les stéréotypes de genre, on critique les politiques, on interpelle sur le développement durable ou la récupération des déchets. Chacun rivalise de créativité pour se parer ou transmettre un message.

Martinique 2016

Le carnaval dure deux mois mais atteint son paroxysme lors des « jours gras » (fin février-début mars selon les année). Il débute après l’Épiphanie, le premier dimanche de janvier et se termine le Mercredi des Cendres avec la mort du roi du carnaval, Vaval.
Pour comprendre la frénésie du carnaval, il faut savoir qu’elle précède le carême, une période de jeûne et d’abstinence de quarante jours que le catholicisme a instituée au IVe siècle en référence aux quarante jours de jeûne de Jésus-Christ dans le désert. Le carême se termine par une période de jeûne et de célébrations plus intenses, la Semaine Sainte. Il s’agit traditionnellement d’un temps de préparation à la commémoration de la Passion et de la Résurrection du Christ.

Naissance du carnaval aux Antilles

Le carnaval antillais est apparu lorsque les colons débarquèrent en Martinique et en Guadeloupe au XVIIe siècle. Cette tradition païenne européenne voulait que les catholiques fassent la fête avant les restrictions du Carême.

Au début de l’esclavage, les esclaves n’avaient pas le droit de participer à ces réjouissances carnavalesques. Ils ne pouvaient que regarder au loin, les colons s’amuser lors des réceptions masquées se déroulant dans les habitations. Au fil des années, les esclaves décidèrent d’imiter leurs maîtres en se recevant dans leur quartier et en y intégrant leur culture (masques, chants, danses, couleurs…), leurs croyances et leurs instruments de musique (tambour, ti-bois, cha-cha…). Bien entendu, ce moment de liberté était accordé par le maître qui acceptait que ses esclaves réalisent des cortèges et défilés musicaux à l’intérieur de la propriété. Jusqu’à l’abolition de l’esclavage, il était interdit aux esclaves de défiler à l’extérieur de la propriété de son maître.

Pour les colons, le carnaval était un moyen de mieux préparer l’abstinence du Carême ; pour les esclaves, il s’agissait d’une période permettant de se réapproprier leurs coutumes africaines sans contrainte.

Tout au long du XVIIIe siècle, le carnaval a subi des interdictions, ce n’est qu’à l’abolition de l’esclavage, que celui-ci connut son heure de gloire. Les anciens esclaves pouvaient défiler dans les rues et chanter des chansons sarcastiques sur ceux qui les gouvernaient.

En 1898, une décision fixe les congés des jours gras : dimanche gras, Lundi Gras et Mardi Gras. Ces trois jours étaient considérés comme le carnaval des riches, offrant un véritable spectacle coloré, totalement différent des déchaînements populaires.

Le carnaval devint un phénomène apprécié de tous où la diversité ne formait plus qu’une unité. Aujourd’hui, le carnaval des Antilles est un carnaval débridé et improvisé, mais qui sait garder ses traditions. N’ayez pas peur de voir et d’entendre des obscénités, c’est cette spontanéité qui fait la renommée du carnaval antillais.
Fortement imprégné dans les cultures locales, c’est chaque année l’occasion pour la population de se réunir et de se défouler avant le carême où paradent chars, musiciens, danseurs et travestis, personnages satiriques ou traditionnels

Les personnages traditionnels du carnaval
Lors du carnaval, vous rencontrerez de nombreux personnages inspirés de l’Afrique, de l’Europe et de l’esclavage.

  • Le roi Vaval

Le carnaval chrétien a un roi des fous, qui est sacrifié avant le Carême. Le carnaval antillais qui a des influences européennes, africaines et amérindiennes, n’échappe pas à la règle ; et possède, lui aussi, un roi présenté sous la forme d’un mannequin qui défile dans toute la ville.

Chaque année, un nouveau roi Vaval est créé à l’effigie d’une thématique environnementale, sociale ou politique. Il est présent tout le long du carnaval jusqu’au Mercredi des Cendres, où il est brûlé sur la place publique.

  • Les Neg marron ou Neg gwo siwo : hommes et femmes vêtus d’un pagne, ayant la totalité du corps recouvert de mélasse (sirop de batterie mélangé à de la suie). Ils font référence aux nègres marrons, les esclaves fugitifs qui se cachaient dans les forêts pour échapper aux esclavagistes.
  • Marian’ Lapofig : héritage de l’Afrique ancestrale, ce personnage traditionnel de la Martinique, est recouvert de feuilles de bananier séchées et tournoie au rythme des ti-bwa, en faisant chanter son feuillage.
  • Caroline Zié Loli : personnage typiquement martiniquais, Caroline serait née de la véritable histoire d’une jeune femme qui ne fut pas gâtée par la nature, mais qui aurait réussi à se marier. Malheureusement, son ivrogne de mari ne trouvant que rarement le chemin de chez lui, elle devait le récupérer en pleine campagne et le porter pour le ramener à la maison.
  • Les souffleurs de conque : dans une conque de lambi. À l’époque les hommes soufflaient dedans pour communiquer les décès dans le bourg ou une catastrophe naturelle.
  • Les malpwops (malpropres): personnages incontournables des jours gras, porte-paroles des jeux de mots, d’insanités, de blagues ou de pastiches de revendications sociales et politiques, souvent habillés de dessous féminins ou en tenues très sexy. Au départ, ils étaient présents lors des défilés du lundi gras (les mariages burlesques), mais depuis quelques années ils apparaissent tout au long du carnaval. Certains portent sur eux des pancartes ou photos au message très suggestif.

Les jours gras, l’apothéose du carnaval
L’organisation du carnaval aux Antilles-Guyane est un rituel qui suit un ordre bien déterminé…

  • Samedi gras: le jour de sortie des reines du carnaval, ainsi que du carnaval des enfants.
  • Dimanche gras : fête multicolore. Jour de présentation de Vaval.

Le roi Vaval est de sortie et parade avec les autres groupes. A ses côtés défilent les reines du carnaval.

Des chars à thèmes et des orchestres de rue défilent en respectant un parcours. Des vidés se forment derrière les groupes et reprennent en chœur les chansons traditionnelles et les nouvelles créations du carnaval.

  • Lundi gras : fête de l’inversion.

Des groupes à pieds sillonnent dès l’aube les quartiers et réveillent la population, incitant les gens à les suivre dans les vidés en pyjama.

Des femmes travesties en hommes défilent aux côtés d’hommes déguisés en femmes, de manière plus ou moins osée.

C’est le jour des mariages burlesques célébrés par Vaval. C’est l’une des manifestations du renversement des règles sociales pendant la période carnavalesque.

  • Mardi gras : fête du rouge.

Les carnavaliers habillés de rouge et noir défilent aux côtés des diables rouges cornus, aux costumes recouverts de petits morceaux de miroirs disséminés, tout en faisant résonner les grelots qui ornent leur bonnet avec leur fourche.

  • Mercredi des Cendres : c’est la fin du carnaval et le premier jour du carême. C’est une journée de deuil.


Les carnavaliers se parent de noir et blanc, ils pleurent la fin du carnaval, la mort du roi Vaval. Vaval accompagné de son cortège de diablesses est mené au bûcher où bouc-émissaire des tracas de l’année, il sera brûlé à la tombée de la nuit . Sa mort est même annoncée à la radio. Il renaîtra de ses cendres l’année suivante!

Martinique 2016
Martinique 2016

Les spécificités du carnaval en Martinique :

  • On court le vidé:
    Les gens défilent en sautant et en dansant dans les rues au son des instruments des musiciens qui jouent souvent au sein de groupes à pied : des orchestres costumés et mobiles composés essentiellement de percussions et de cuivres. D’autres jouent également du chacha (calebasse remplie de graines), de la conque de lambi ou du sifflet.
    Le mot viendrait de l’expression  » vider la salle », en référence à la pratique des artistes qui, après avoir passé la nuit à festoyer, devaient lever le camp en entraînant les fêtards dans la rue au son de leur musique.
  • On sort des vieilles voitures arrangées pour la période de couleurs criardes, taguées ou couvertes de photos et sur le toit desquelles on peut voir une baignoire, un bwa-bwa ou des personnes.
Martinique 2016

Événement le plus populaire, le carnaval se prépare toute l’année dans les consciences antillaises. Que cela soit à travers des costumes ou des chansons… D’ailleurs, les chansons sont l’une des choses les plus importantes dans le carnaval. Certaines perdurent dans le temps et d’autres naissent chaque année, pour finir dans l’oubli à la fin de cet événement.

Entre défilés, bals et élections (élection de la reine du carnaval, carnaval des enfants…), ce rassemblement populaire est devenu au fil des siècles l’évènement culturel central de la vie antillaise.

Enfant, pendant que François se rêvait astronaute, je réalisai après un rapide calcul ( 194 pays, une espérance de vie de 82 ans ( il ne m’en restait plus que 72, j’avais déjà 10 ans…), 5 semaines de vacances par an), que je n’aurai jamais assez d’une vie pour découvrir tous les pays de la Terre.
Ensemble, nous nous sommes construits en imaginant une vie de voyages aux quatre coins de la planète. Nous avons mis un premier pied au Canada, nous nous sommes perdus quelque temps à Madagascar puis nous avons été happés par l’Asie du sud-Est.
L’arrivée de nos enfants a exacerbé notre envie de voir le Monde et de leur faire découvrir ses richesses.
Avec Manao et Sabah, avant même de terminer mes longues études, nous avons décidé de prendre le temps de profiter les uns des autres et nous sommes partis une année en voyage. Direction la Nouvelle Calédonie. Mais pourquoi partir en avion alors que nous avions le temps de nous y rendre à petit pas en profitant du voyage? Nous avons donc choisi de faire une partie du trajet en train.
Moscou-Pékin en empruntant le Transsibérien (ou plutôt le Transmongolien pour les puristes. En effet, nous avons bifurqué après le lac Baïkal et ne sommes pas allés jusqu’à Vladivostok…). Départ d’Europe et arrivée en Asie, sur les traces de Michel Strogoff. Villes dont les noms m’ont faite rêver enfant: Iekaterinbourg, Nijni Novgorod, Irkoutsk, lac Baïkal, Oulan Bator….Toucher du doigt nos rêves d’enfant, le départ, le voyage, l’ailleurs, l’aventure, le lointain qui devient accessible. En Novembre, les premiers froids sur la Sibérie, le wagon surchauffé, le samovar et son eau toujours chaude, les multiples épaisseurs de vêtements qu’il faut enfiler pour descendre du train lors des haltes. Le décalage horaire lent et progressif, les paysages qui évoluent pendant que l’on s’éloigne de Moscou, les premiers troupeaux de chameaux, les passages de frontières en pleine nuit, les changements d’essieux pour s’adapter aux écartements divers des rails en Mongolie puis en Chine… La réalité s’est révélée plus incroyable que nos rêves!!
Puis la Mongolie, la Chine, la Corée du sud à peine effleurées.
La Nouvelle-Calédonie, la beauté brute de ses paysages, la richesse de la culture kanak, les difficultés de cohabitation des différentes populations (kanaks, caldoches, zoreilles, wallisiens…). Une leçon d’histoire à ciel ouvert!
Puis la Nouvelle-Zélande, nouveau coup de coeur!! Paysages incroyables et richesse de la faune dans des espaces sauvages. Tant d’espace et si peu de monde!!! Le bonheur de profitez seuls d’endroits merveilleux!!
Et enfin une infime partie de l’immense Australie.
Au retour de ce voyage formidable nous n’avons qu’une envie, repartir pour une plus longue durée. Qu’à cela ne tienne je termine mes études et nous quittons tout pour nous lancer dans l’aventure une nouvelle fois. En septembre 2014, direction le continent américain!!
Aujourd’hui, quatre ans et demi plus tard, nous sommes toujours sur la route et toujours sur le continent américain…